Mercredi 15 juillet 2009
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Sur
cette gravure de Kess-Van-Dongen, L'artiste
nous offre à nouveau une magnifique projection
mythologique du porc soumis à des nymphes aux
jambes velues mi femme mi animale comme des
mûtantes. Elles chevauchent ces porcs, la dernière
utilisant une cravache en arrière plan, ce qui n'est
pas si innocent. Une nouvelle fois la fascination de
Circée, du porc et de l'humain animalisé réunis
dans une gravure très sexuée et très sadique ne
trompe pas. Il faudrait faire preuve d'une certaine
malhonnêteté intellectuelle en niant ici l'aspect
sexuel, sadique, zoophile voir scatophile. Regardez
donc de plus prêt les effluves et gouttelettes! Le
ton est donné. Alors à nouveau étrange fascination
que ces oeuvres de peintres fortes d'un imaginaire
puisée dans la mythologie ou des artistes ayant un
fort pouvoir attractif sexué sur le rapport entre l'homme et le porc. Le propre et le sale. Pouvoir
d'excitation lénifiant, puisque en opposition entre hygiène, asepsie et odeurs fortes et excréments.
L'animalité humaine, ici, symbolisée avec une insistance marquée. Nostalgie de notre animalité perdue
ou nous étions "parfait", parfaite" puisque dénuée de toute conscience, morale, éthique et valeur sociale
de groupe, de pudeur et ses contingences qui au lieu de libérer le corps et l'esprit n'ont fait que poser
une chape de plomb sur la liberté d'être et de vivre sans limites, sauf celles fixées par nous même. Le
porc et la relation de l'être humain avec ce dernier dans nos sociétés à quelques chose de hautement
pervers et excitant en soit. La question que nous pourrions nous poser est la suivante: Ces artistes
expriment et dépeignent-ils sur la toile des mythes transfigurés et modifiés par leurs propres errances
sexuelles aux goûts masochisants ou bien tous ces peintres n'expriment-ils pas plutôt l'expression de
notre fascination collective refoulée ?
(*Je rappelle que "la perversité " n'est pas négative elle est le trait de caractère
sexuel des élites)
Par Maitresse Selene
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